Face aux agitations de la rentrée, mobilisons-nous !

Les PLP connaissent une deuxième rentrée placée sous le signe du Covid19.  Si la première édition était plutôt mauvaise, ce nouvel opus ne présage rien de bon. De la situation sanitaire aux annonces les plus farfelues les PLP feront face, coûte que coûte.

J.-M. Blanquer le répète à l’envi, son protocole a fait ses preuves et, additionné à la vaccination, il n’y aurait plus de problèmes. Pourtant, sur le terrain, les premiers constats ne sont pas si angéliques. Aucun investissement réel n’a été fait dans les établissements. Toujours pas de purificateurs d’air ni de capteurs de CO2. Et pendant ce temps, des nouveaux cas d’élèves et d’enseignants isolés apparaissent. Nous ne voulons plus connaître des situations de fermetures comme en 2020 et 2021. Cela ne peut se faire que par une politique sanitaire rigoureuse, respectueuse et sans effet de manche. De son côté, J.-M. Blanquer préfère courir de plateau en plateau pour vanter sa politique et proférer ses contre-vérités.
Parlons-en. Toujours friand de diviser pour mieux régner, il n’a pas hésité à montrer du doigt les allocataires de l’ARS[1]. Rien de surprenant, dans son logiciel droitier, les aides sociales ne peuvent que lui être insupportables. Alors, il dénigre, il tord la réalité. Sociologue aguerri, il vient défendre plateaux après plateaux que ses intuitions sont supérieures aux chiffres. Ces sorties constituent un cas d’étude représentatif de la méthode Blanquer. Comme pour la situation sanitaire ou pour les augmentations des enseignants, plutôt que d’exposer des faits, il se contente d’effets d’annonce.


Les enseignants connaissent bien ces effets et leurs conséquences, désormais. Aujourd’hui, l’Éducation Nationale se retrouve encore une fois sous le feu des projecteurs. Les revendications sur les augmentations salariales des enseignants font des émules – reconnaissons que les oboles obtenues n’ont pas suffi à les satisfaire. Dans son programme présidentiel, A. Hidalgo n’hésite pas à proposer de doubler le traitement de tous les enseignants. Si la nouvelle pourrait réjouir, a priori, elle fait surtout douter. A quelques mois de l’élection présidentielle, les enseignants ont appris à être plus que méfiants voire résignés.
La boîte de Pandore est néanmoins ouverte et le sujet est sensible. Tous les éditorialistes et experts de plateau y vont de leur analyse et de leur avis. Très vite, le sujet sur les revendications dérive sur les contreparties. Puis, les lieux communs – sans une once de mesure – sur le temps de travail des enseignants sont remis sur la table. Lassant, non ?

Face à toutes ces problématiques, il est temps de rendre coup pour coup et de ne plus se laisser imposer le calendrier médiatico-politique. C’est par l’union et l’action collective que nous avons des leviers pour améliorer notre quotidien. Défendons nos métiers, défendons nos élèves mais aussi revendiquons.

Nous méritons une année scolaire la plus normale possible. Revendiquons enfin la mise en place d’un vrai protocole sanitaire.
Nous méritons plus que des promesses de Gascon. Revendiquons une amélioration salariale mais refusons les contreparties qui rendraient toute idée d’amélioration caduque.
Nous méritons de retrouver du sens à nos enseignements. Revendiquons la suppression de la transformation de la voie professionnelle.
Nous méritons une voie professionnelle de qualité. Refusons la politique de financement de l’apprentissage aux dépens de la voie professionnelle publique.   

Soyons nombreux, en grève, dans la rue et dans toutes les manifestations et tous les rassemblements prévus le 23 septembre et le 05 octobre !


[1] Allocation de Rentrée Scolaire.