Plus que jamais déterminé·es à faire plier le gouvernement sur l’inique contre-réforme des retraites, les enseignant·es, dans les lycées professionnels comme dans les autres corps, accumulent de nombreuses journées de grève. En Normandie, et dans d’autres académies, aucune de ces journées de grève n’a encore été prélevée. Le rectorat justifie cela par un problème de logiciel. L’inquiétude monte chez certain·es collègues qui craignent de voir l’ensemble de ces journées depuis janvier être retiré sur un même mois. Aussi, le SNUEP-FSU Normandie, avec l’intersyndicale, a demandé à l’administration que les prélèvements ne dépassent pas deux jours par mois, les agents n’ayant pas à être mis en difficulté en raison des manquements du rectorat. Si légalement il existe une limite au prélèvement, elle peut atteindre des sommes particulièrement hautes (voir tableau en fin d’article).
En plus du fond, la méthode du gouvernement n’est pas étrangère à la colère quasi-générale de la société. Rarement la réponse politique n’a été aussi brutale face à la contestation populaire. Calendrier des débats accéléré, 49-3, mépris des grévistes et des manifestants…. L’arrogance de l’exécutif, Macron et Borne en tête, n’aura eu de cesse de mettre de l’huile sur le feu. Aussi, c’est par une politique du maintien de l’ordre particulièrement brutale que le gouvernement cherche à faire taire la rue. Dans l’académie de Normandie, lors de la mobilisation du mercredi 22 mars, 4 manifestants ont été blessé suite à des violences policières, dont une AESH qui a eu son pouce arraché par une grenade de désencerclement. Sur l’ensemble du territoire, les tensions s’intensifient et les débordements provoqués par les autorités sont autant de dérives inquiétantes au niveau du respect des droits humains.
Malgré ces différentes difficultés, la mobilisation ne chute pas voire s’amplifie à la surprise du gouvernement et la lutte contre le projet gouvernemental continue de recevoir le soutien de la grande majorité de la population.