Retraites, voie pro, extrême-droite : maintenir la pression.

Ce mois de mai 2023 ne sera pas de tout repos pour défendre l’ensemble des valeurs portées par le SNUEP-FSU Normandie et ses syndiqué·es. Si la contre-réforme des retraites a été promulguée par le président Macron, la rue continue à revendiquer sa non-application et maintient une pression importante sur l’exécutif. Celui-ci n’a plus que la coercition comme réponse à toutes les actions menées dans le pays. Les rassemblements et les manifestations interdites ou déplacées sous des prétextes fallacieux se multiplient. Cependant, personne n’est dupe de la manipulation du gouvernement qui porte l’entière responsabilité de quelques dérapages instrumentalisés en vain. La politique du maintien de l’ordre est désormais critiquée même au-delà des frontières françaises.

La Normandie s’est montrée particulièrement active ces dernières semaines, que ce soit dans les casserolades ou l’organisation du défilé du 1er mai. Pour cette journée, placée sous le signe de la lutte contre le recul de l’âge de départ en retraite, les normands se sont faits nombreux dans les rues. Entre autres villes mobilisées : 40000 personnes à Caen, 15000 à Rouen comme au Havre. Le Havre avait la particularité de recevoir la cheffe de file de l’extrême-droite ce 1er mai. Les organisations syndicales et politiques progressistes avaient alors appelé à une forte mobilisation sur place pour montrer que notre opposition au président Macron ne nous faisait pas oublier notre combat historique contre l’extrême-droite. A peine aperçue dans le port Normand, Marine Le Pen a souhaité, dans un second temps, se rendre à Rouen pour rendre un ersatz hommage à Jeanne d’Arc. Attendue de pied ferme par de nombreux manifestant·es antifascistes au vieux marché et au pont Boieldieu, elle dû renoncer à s’arrêter dans le centre-ville et se contenter d’un déplacement beaucoup plus confidentiel, bien loin des regards.  
Le lendemain, c’était au tour du ministre Véran d’annuler sa venue à Rouen.

Par leurs actions, nos collectifs militants et syndicaux construisent un rapport de force en notre faveur, il est plus que jamais temps de renforcer celui-ci et de ne pas baisser les bras. A l’heure où la réforme délétère de la voie pro refait surface, nous savons que le combat ne fait que commencer et que nous rendrons coup pour coup à ceux qui nous attaquent !