En grève le 23 septembre !

Crise sanitaire ou pas, les « réformes » régressives se poursuivent . Les personnels disent STOP !

Le « quoi qu’il en coûte » c’est fini. Le CAC 40 a vu ses dividendes revenir à des niveaux records dès l’année 2021 grâce notamment aux milliards d’argent magique distribués sans conditions par le président Macron et son exécutif. Ces milliards seront évidemment remboursés par les travailleurs, le ministre Le Maire nous l’a annoncé, et cela s’accompagnera d’un plan d’austérité budgétaire, la feuille de route donnée par Macron à l’union européenne en atteste.

Les contre-réformes de l’assurance chômage et des retraites font partie des promesses du président monarque à l’UE. La baisse des dépenses publiques et la modération salariale idem. Le ministre Blanquer qui pour le Grenelle n’a lâché que quelques miettes, se vente d’une hausse hausse des rémunérations allant de 57€ net mensuel pour un néo-titulaire à 29€ net mensuel jusqu’à 22 ans de carrière. Cette « augmentation » n’est ni pérenne, car versée sous la forme d’une prime qui devra être reconduite chaque année, ni satisfaisante, car insuffisante dans ses montants et ne concernant pas tous les personnels.

En 2020, les enseignants en activité depuis plusieurs années dans les établissements du second degrés anciennement ZEP ou Eclair ont pu constater une baisse de leur rémunération avec la disparition de la « prime ZEP ». Reconduite pour un an suite à la mobilisation des collègues et des syndicats sur le terrain comme au ministère. La modération salariale, subie par les personnels de l’Education Nationale, a conduit les enseignants à voir leur rémunération baisser de 30% en 30 ans par rapport aux autres professions (selon Lucas Chancel, économiste).

La réduction des effectifs enseignants, alors même que la population des élèves est en augmentation, conduit inévitablement à la dégradation des conditions de travail des élèves et de leurs professeurs. C’est d’autant plus préjudiciable que cela s’accompagne de réformes incohérentes, inapplicables et décidées sans concertation avec les intéressés. En cette période compliquée, pour des raisons sanitaires évidentes, alors que nombre de nos élèves ont accumulé du retard dans leurs apprentissages, le ministre Blanquer maintient le chef d’œuvre et la co-intervention qui réduisent les temps consacrés normalement aux enseignements.

Ces conditions de travail dégradées, qui ne satisfont personnes à part notre ministre, ont pour conséquences un désintérêt de plus en plus marqué pour la profession et une baisse des résultats des élèves (une étude de l’OCDE montre que les résultats des élèves augmentent avec la rémunération de leurs enseignants).

Le code du travail impose que les heures supplémentaires soient majorées de 25 à 50%, pourtant dans le cas des enseignants, à partir de l’échelon 5, ces heures sont moins biens rémunérées que les heures normales. En imposant les HSA et HSE aux personnels enseignants, le gouvernement fait donc des économies tout en aggravant nos conditions d’exercice et en nous faisant prendre des risques pour notre santé.

Ensemble, refusons l’individualisation des rémunérations qui ne vise qu’à nous diviser. Mobilisons nous le 23 septembre pour exiger une vraie revalorisation salariale, passant par une amélioration des grilles de salaire, par le dégel et l’augmentation de la valeur du point d’indice, tout cela pour l’ensemble des personnels et sans contre partie!