La rentrée de janvier 2022 a encore apporté son lot d’exaspérations pour les PLP et toute la communauté éducative. Les pseudo-protocoles se sont succédé à contretemps de l’évolution de l’épidémie. Tandis que le nombre de contaminations est en hausse constante depuis fin décembre, le ministère de l’Éducation nationale allège les mesures. Sur le terrain, les classes se vident et les mesures concrètes peinent à arriver. Si le SNUEP-FSU, avec la FSU, n’a eu de cesse de demander au ministère de répondre à l’urgence sanitaire et de protéger l’ensemble de ses agents et des usagers de l’Éducation nationale, celui-ci renvoie toujours les décisions aux calendes grecques. Les masques et les capteurs CO2, sollicités depuis des mois, sont devenus l’arlésienne du gouvernement. Pendant ce temps, la situation s’aggrave. Au-delà de la crise sanitaire, c’est l’ensemble de la politique de ces dernières années qui est à l’origine de la colère du monde enseignant. Si le ministre J.-M. Blanquer a particulièrement contribué à la détérioration des conditions de travail dans l’enseignement, les politiques précédentes n’ont pas épargné la profession. En effet, les enseignants français subissent une dégradation continuelle de leur niveau de vie et de leurs conditions de travail. D’une part, le gel du point d’indice a contribué à la chute du pouvoir d’achat des fonctionnaires, dont les enseignants. D’autre part, les suppressions de postes et les différentes réformes rendent les conditions d’exercice du métier de plus en plus complexes, avec un nombre d’élèves par classe toujours plus élevé, des coupes budgétaires et un climat scolaire se dégradant. Ces différents éléments rendent notre profession de moins en moins attractive et jouent sur le moral des enseignants. La réforme du lycée professionnel a particulièrement impacté les PLP qui subissent une perte de sens de leur enseignement suite à la mise en place de dispositifs tels que la co-intervention et le chef-d’œuvre, entre autres.
C’est dans ce contexte délétère que s’est organisée la journée de grève du jeudi 13 janvier 2022 qui a reçu le soutien massif de la profession. Dans le 1er degré, 75% de grévistes et 62% dans le 2nd degré. L’ampleur de la mobilisation, dans la grève comme dans les manifestations est un signe fort de la détermination de la profession à se battre contre l’inaction du gouvernement. Cependant, les réponses apportées à ce jour par le 1er ministre Jean Castex ne peuvent satisfaire nos revendications et appellent à de nouvelles journées de mobilisations rapidement.
Le SNUEP-FSU Normandie, s’associe à la volonté de l’intersyndicale de l’Éducation pour appeler à une journée d’actions le jeudi 20 et à une journée de grève massive le jeudi 27. Nous revendiquons, par l’intermédiaire de ces journées de mobilisations :
– La mise en place d’un budget conséquent pour recruter rapidement et cesser la politique de destruction des postes au sein de l’Éducation nationale. Cela passe notamment par le recours aux listes complémentaires aux concours d’entrée dans le métier.
– Augmenter les salaires de tous les enseignants au-delà des annonces du Grenelle de l’Éducation par le dégel du point d’indice.
– Doter l’ensemble des établissements scolaires de moyens de protection fiables et suffisants pour assurer la sécurité dans le cadre de l’épidémie de COVID19.
– Soutenir les AED et les AESH dans leurs revendications. Ces personnels indispensables au maintien d’un climat scolaire serein sont en première ligne face à la gestion erratique de la crise sanitaire.
Il n’y a plus de temps pour les atermoiements gouvernementaux, et nous voulons des actes forts maintenant ! Tous ensemble, construisons la lutte et renforçons la mobilisation les jeudis 20 et 27 janvier 2022 !
Rendez-vous pour le 20 janvier :
Rouen : rassemblement à 17h30 devant l’entrée du Rectorat, rue de Fontenelle.
Dieppe : rassemblement devant la sous-préfecture à partir de 12h15.
Caen : rassemblement devant le rectorat à 14h30.
Evreux : rassemblement devant la DSDEN à 17h30
Louviers : rassemblement à 12h devant les établissement scolaires pour une convergence des cortèges.
Le Havre : rassemblement à 12h devant la sous préfecture.