Image par Michal Jarmoluk de Pixabay

Bilan du CSA Académique du jeudi 18 janvier 2024.

Jeudi 18 janvier 2024 s’est tenu le CSA académique. Dans cette instance, la Rectrice, Christine Gavani, ventile les suppressions de postes demandées par le ministère. Contrairement à ce que la ministre fait croire dans les médias, prétendant qu’aucun poste d’enseignant ne sera supprimé pour la rentrée 2024, la Rectrice de Normandie annonce la suppression de 110 postes dans le primaire, de 93 postes dans le secondaire, ainsi que de 3 postes de CPE, 6 postes d’administratifs et 1 poste de personnel de direction.

La FSU a commencé par condamner les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale qui s’est placée d’emblée dans le camp des ennemis de l’École Publique.
L’essentiel de l’ordre du jour portait sur les moyens et la préparation de la rentrée 2024. Malgré les tentatives d’enfumage de l’administration qui maquille l’équivalent de 54 équivalents temps plein comme des postes qui seraient donnés au titre du « Choc des savoirs », les chiffres ne sauraient mentir.

En voie pro.

La FSU a une nouvelle fois dénoncé les projets mortifères de réforme de la voie professionnelle et l’absence actuelle de nouvelles grilles fait que la rentrée 2024 se prépare à l’aveugle. La précipitation et le flou dans lesquels la rentrée se prépare ne sont pas raisonnables : le SNUEP-FSU demande toujours l’arrêt de cette réforme.

La mise en œuvre des classes « prépa-lycée » pour les élèves n’ayant pas obtenu leur DNB démarre à titre expérimental à la rentrée dans un lycée par département – la liste semble actuellement à l’étude, signe de l’impréparation en la matière. Cette classe départementale est financée à hauteur d’1,5 ETP par établissement préfigurateur, sans que personne n’ait su nous dire pour y faire quoi, dans quel but, avec quels personnels et quels élèves volontaires…

A noter la mise en place d’ORION, base de données accessible aux établissements et qui remplace « insert jeunes » qui servira pour acter les fermetures et ouvertures de filières en fonction des besoins au niveau local, en lien avec le BDE.

ATTENTION : L’application des nouvelles grilles est illégal tant que le décret permettant leur application n’est pas officiellement paru !

Les CPE

La FSU a également protesté contre la fermeture prévue de 3 postes de CPE. Nous avons rappelé l’épuisement des équipes de vie scolaire, en collège comme en lycée, les multiples sollicitations et l’avalanche de tâches qui leur sont confiées. Nous avons pointé, encore une fois, la contradiction entre l’affichage de la priorité accordée à la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire et la réalité de ces suppressions de postes !

Zone de remplacement

Dans le cadre de la fusion, le rectorat a entrepris de re-définir les zones de remplacement pour les collègues TZR.

Alors même que les besoins de remplacement sont criants, que le nombre de TZR est déjà insuffisant, que les distances parcourues par les TZR sont souvent immenses, le rectorat a décidé d’agrandir encore les Zones de Remplacement dans l’ancien périmètre rouennais – tout en les réduisant (enfin !) sur l’ancien périmètre de Caen.
Ainsi, l’académie de Normandie est découpée en zones complètement déséquilibrées puisque, si la zone de Caen compte désormais 17 communes, comme celle de Flers par exemple, celles de Bernay et d’Évreux comptent maintenant 43 communes et celles de Rouen 57, soit plus d’une centaine d’établissements ! C’est une dégradation considérable des conditions de travail des collègues TZR qui se profilent, un allongement des temps de trajet déjà souvent conséquents et, de ce fait, une dégradation de la qualité des remplacements au détriment des élèves.

La FSU accompagnera tous les collègues TZR qui refuseront ce nouveau découpage !