Depuis quelque temps, le SNUEP-FSU Normandie constate certaines entraves à l’exercice du droit syndical dans l’académie et a donc interpelé le secrétaire général à ce sujet.
Plusieurs membres de notre secrétariat académique (de surcroît commissaires paritaires) se sont en effet vus refuser l’accès à certaines salles des profs, sur instruction du/de la chef·fe d’établissement, pour y déposer la presse syndicale en ce début d’année, ce qui s’était toujours fait sans problème avant. Les documents ont donc dus être laissés chaque fois à l’accueil, sans certitude qu’ils soient distribués. Nous avons ensuite, pour quelques établissements, contacté un·e adhérent·e qui s’est lancé·e à la recherche des documents qui ont pu être enfin distribués mais avec une semaine de retard. Ce filtrage nous a empêchés par ailleurs de consulter et mettre à jour le tableau syndical alors que la circulaire relative à l’exercice du droit syndical de 2014, nous y autorise.
Dans un autre établissement, un proviseur décline notre demande de mise à disposition d’une salle pour un stage, en prétextant une nouvelle politique de la Région qui empêcherait la tenue de réunions syndicales extérieures à l’établissement dans les locaux…Quelle inventivité !
Serions-nous perçus comme des fauteurs de troubles qui risqueraient de perturber la quiétude de leur établissement alors que nous ne faisons que notre travail syndical, et qu’il faut absolument nous empêcher de rencontrer les autres enseignants au risque de les « contaminer »?
Plusieurs collègues nous ont également rapportés que des proviseur·es leur imposent systématiquement de déplacer les HMIS (Heure Mensuelle d’Infos Syndicales) déposées à un autre horaire (souvent déposées sur l’heure du midi (ce qui gêne le moins), il leur est proposé de les mettre soit à 8h du matin ou à 16 ou 17h). Selon l’article 7 du décret du 28 mai 1982, la participation des personnels enseignants à ces réunions ne doit pas porter atteinte au bon fonctionnement du service ou entraîner la fermeture des établissements. Le chef d’établissement peut donc proposer un autre horaire en invoquant des raisons de services (mais cela doit être justifié !). Il nous semble plutôt que ces chef·fes zélé·es comptent sur un nombre inférieur de participants à des horaires où de nombreux collègues ne sont pas encore arrivés, ou déjà repartis…
Bref, ces « incidents » répétés n’augurent rien de bon pour le travail syndical et, à quelques semaines des élections professionnelles, le SNUEP-FSU ne manquera pas d’être vigilant et de répertorier les excès de zèle de certain·es chef·fes pour les remonter au rectorat. N’hésitez pas à nous faire part de ce genre de problème dans votre établissement !